Leeds

I Predict A Riot - Kaiser Chiefs

Avant de se rendre quelque part (une ville, un appartement, un pays, un rendez-vous), on se fait toujours une idée de ce que l'on pourrait voir. Dans mon imaginaire Leeds était une ville sombre, les bâtiments étaient faits d'une pierre blanchâtre que la pluie et la pollution auraient rendue grise, la ville était massive et le centre-ville était insipide. En somme Leeds était assez triste et la compassion qu'on éprouvait la rendait jolie, Leeds était une jeune femme en survêtement qui pleure dans un parc.

Quand on arrive à Leeds depuis Liverpool il y a une sortie menant directement à Elland Road. Alors on la prend, par curiosité, parce que pour explorer l'âme d'une ville anglaise il faut s'arrêter devant son (ses) stade(s). On se rappelle forcément des glorieuses récentes années du Leeds United FC. Suite à divers événements Leeds évolue aujourd'hui en troisième division mais son stade abrite une garderie, c'est ainsi. Un muffin plus tard me voilà au centre-ville, et rien n'est comme je l'imaginais : il y a du soleil, la ville n'a rien de vétuste, le centre est attractif. L'organisation du centre est simple : les rues forment un carré à l'intérieur duquel se trouvent quatre centres commerciaux. Et puis il y a les arcades du Victoria Quarter, incroyablement belles, dans magasins partout et une atmosphère complètement positive. Objectivement, Leeds (430,000 habitants) est bien plus joli que ce à quoi je pouvais m'attendre mais moi, ce qui me plaisait dans l'idée que je m'en faisais était justement sa médiocrité. Les choses ne sont jamais telles que nous les imaginions.